Dr Pierre-Jean THOMAS-LAMOTTE
Neurologue
… Et Si la MALADIE n'était pas un HASARD…
° Quelques mois après son divorce, une femme développe un cancer du sein. ° Un cadre supérieur vit dans la hantise permanente de ne pas répondre aux attentes de la nouvelle direction et se retrouve avec un ulcère à l'estomac. ° Après une rupture sentimentale, un journaliste de 28 ans fait une crise cardiaque, inexplicable du corps médical, illustrant parfaitement l'expression «avoir le cœur brisé». ° À l'âge de quatre ans, le chanteur Ray Charles assiste impuissant à la noyade de son petit frère de trois ans. Six mois plus tard, il devient totalement aveugle.
° Une femme est invitée à quitter son poste du jour au lendemain pour être remplacée par plus jeune qu'elle. En deux jours, elle développe une infection. «Un directeur de banque vit une prise d'otage. Quelques mois plus tard, un virulent cancer se développe. «Un enseignant vit dans la crainte d'être muté et quelques jours après la nouvelle de la mutation, il fait une hémorragie cérébrale. ° Une fois retraité, un diplomate de carrière entre dans une dépression chronique.
° À force de s'angoisser pour la santé de son mari au chômage, sa femme finit par vivre plusieurs malaises. ° Un attaché commercial se découvre un psoriasis à la suite d'un conflit de territoire avec l'un de ses collègues.
Et si la maladie n'était pas un hasard ? Et si elle n'était que la réponse organisée par notre corps pour compenser nos petites et grandes déceptions émotionnelles de la vie ? Après avoir examiné des milliers de patients, le Dr Thomas-Lamotte, neurologue français, a développé une approche différente des symptômes de ses patients : pour lui, la plupart des maladies que nous développons ont pour origine une émotion inavouée et le simple fait de comprendre ce mécanisme nous permettrait déjà de les éviter. L'expression populaire : "s'en rendre malade "trouve dans ce livre sa plus belle illustration avec les clés pour décoder nos déceptions et comment les empêcher d'agir sur notre corps.
Un livre fondamental.
Extrait du livre :
Pourquoi un pharmacien qui ne voit que des malades tout au long de sa journée, toute la semaine et même toute l'année, n'est-il pas plus souvent malade ? Pourquoi, après avoir vu en un jour 20 personnes terrassées par la grippe, soit 100 en une semaine, un généraliste non vacciné ne l'attrape-t-il pas non plus ? Pourquoi cette personne qui n'a jamais fumé a-t-elle un cancer des poumons, alors que ce fumeur invétéré qui grille sa cigarette depuis 50 ans n'a rien ? Pourquoi les femmes séparées ou divorcées sont-elles la majorité des cancers du sein ? Pourquoi tous les hommes ne font-ils pas un cancer de la prostate ?
Depuis mes premières années de médecine, je me suis intéressé aux causes de la maladie. Mais après avoir examiné et parlé avec plus de 20.000 patients au cours de ma vie professionnelle, j'en suis arrivé à la conclusion que la maladie n'est pas toujours l'effet d'une cause extérieure mais bien celui d'une cause intérieure. A en croire les médias, je n'ai pas tort. Dans le cas d'un attentat ou d'une catastrophe aérienne, les autorités mettent des psychologues à disposition des survivants et de ceux qui ont perdu un être cher, pour les aider à ne pas se rendre malades eux-mêmes... Quant à la littérature, elle nous conte depuis l'aube des temps des histoires d'amour dans lesquelles l'être délaissé meurt de chagrin. Si on peut empêcher une victime de «s'en rendre malade», on peut sans doute empêcher un père de famille de 45 ans de se rendre malade après avoir reçu sa lettre de licenciement. Ça aussi c'est un trauma, même si cela semble banal. Lui aussi aurait besoin d'un psychologue pour digérer son drame.
Le dogme et le conditionnement nous imposent de relier la maladie à une cause extérieure, un virus, une bactérie, le tabac, le soleil, etc. Les traitements de la médecine classique se résument à attaquer la maladie avec des molécules : la dépression se combat par un anti-dépresseur ; la douleur ou inflammation par une molécule ant-algique ou anti-inflammatoire ; les bactéries par un anti-biotique ; les cellules cancéreuses par des traitements anti-mitotiques ; la faiblesse par un médicament tonique (cardio-tonique, veino-tonique), etc.
Ces batailles «molécule contre dérèglement moléculaire» donnent souvent de brillants succès. Mais elles ne nous expliquent pas pourquoi autant de femmes divorcées font un cancer du sein. S'il est possible d'étudier cent malades ayant tous une tension artérielle élevée à 17/10, une surcharge pondérale et un diabète, il est difficile d'étudier une cohorte de cent veuves, de cent orphelins, de cent chômeurs longue durée ou de cent femmes divorcées. Cela n'aurait pas de sens parce qu'on ne peut mesurer l'impact du deuil vécu sur chaque personne ainsi que son histoire émotionnelle.
Extrait de l'introduction
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